Joël-Luc Cachelin à propos...

…de son attitude personnelle à l’égard du numérique:

Je suis un grand utilisateur et un fervent partisan de la digitalisation. Mais je suis plutôt diplomate dans ma fonction professionnelle et attire d’une part l’attention des entreprises sur les chances offertes par le numérique  et de l’autre sur les dangers qu’il représente. Je trouve très important de rendre ces deux aspects visibles.

…des pilotes de la digitalisation:

Les pilotes sont d’un côté tous les utilisateurs du numérique en tant que technologie efficace. Les technologies numériques font baisser les coûts et économiser des emplois. De l’autre côté, il y a les créateurs de logiciels, de hardware et d’applis. Enfin il y a les entreprises qui profitent du numérique pour conquérir de nouveaux marchés. Google, par exemple, pourrait se servir des données récoltées pour construire une intelligence artificielle. Facebook pourrait être actif dans le domaine de la sécurité étant donné que le réseau social permet de d’attribuer une identité à des visages. Uber pourrait travailler dans la construction d’infrastructures car la société a compris comment les gens se déplacent. Dans ces trois domaines, il est donc question d’argent qui est le véritable moteur de la numérisation. Les données rassemblées donnent cependant à ces entreprises un nouveau pouvoir. Le Social Engineering nous fournit par exemple des réponses à propos de qui on peut rencontrer ou de quel hôtel choisir. Cela recèle aussi certains dangers si les objectifs de cet Engineering ne sont pas transparents.

...des nouvelles capacités qu’exige la digitalisation:

beaucoup de choses convergent vers la compétence de l’autoréflexion. Il nous faut connaître encore mieux à l’avenir nos forces et nos faiblesses. Et, surtout, nous devons continuer à cultiver notre capacité de poser des questions et soumettre les choses à un examen critique. Les machines sont certes en mesure de livrer des réponses mais seuls nous humains sommes capables de poser des questions.